De 1929 à 1932, j'ai eu le privilège de diriger une mission de l'Union Minière du Haut-Katanga, chargée d'étudier le territoire situé à l'extrême Sud du Katanga, à proximité immédiate du fameux district cuprifère de la Rhodésie du Nord. Cette mission effectua de nombreux levés topographiques et géologiques; elle fit procéder à divers travaux de prospection par puits et par sondages profonds. Une partie du matériel recueilli au cours de ces travaux fut examinée sur place; une autre a alimenté de plus longues études effectuées dans les laboratoires de minéralogie de l'Université de Genève. D'autre part, grâce aux bons offices du Service Géologique de l'Union Minière, qui m'a transmis le matériel et les renseignements géologiques recueillis dans le Sud-Katanga après mon retour en Europe, j'ai pu compléter heureusement mes premières études. Pendant mon séjour en Afrique, j'ai eu plusieurs fois l'occasion de visiter les mines de cuivre de la Rhodésie du Nord, où les directeurs et les géologues m'ont fait le meilleur accueil. La description géologique et pétrographique du Sud-Katanga a déjà fait l'objet d'un mémoire, que j'ai présenté à l'Institut Royal Colonial Belge et qui a été publié en 1937. Je désire exposer ici les résultats scientifiques de mes recherches minières, plus particulièrement les résultats des études chalcographiques des minerais de cuivre du Sud-Katanga. Laissant de côté les renseignements d'ordre économique, je m'attacherai plus spécialement à résoudre les problèmes d'ordre génétique, sans négliger toutefois le côté descriptif du sujet.