La découverte, en 1961, à l'avenue du Petit-Chasseur, des premières tombes en coffre de dalles marque assurément une étape importante dans la connaissance des coutumes funéraires au Néolithique final dans l'arc alpin. OLlVIER-JEAN BOCKSBERGER reconnaît très vite la dimension de cette trouvaille, confirmée par la mise au jour des premiers tessons de céramique campaniforme signalés dans le Valais. Mais c'est surtout le dégagement des stèles gravées anthropomorphes qui suscite la plus grande admiration des chercheurs. Une admiration à la fois intellectuelle, due à la richesse en informations scientifiques livrées par les gravures, mais aussi émotionnel de par l'esthétique des motifs dessinés sur les stèles et la force qui en émane. Malgré les nombreuses publications scientifiques publiées dès 1964 et jusqu'en 2007, tout n'a pas encore été dit et écrit sur ce site exceptionnel. Cette remarque est surtout valable pour les statues stèles anthropomorphes. La signification et l'interprétation de ces stèles n'en finissent pas d'éclairer la période clé, située à l'articulation entre la fin du Néolithique et le début de l'âge du Bronze. Quarante-huit ans après leur découverte et trente-quatre ans après leur installation et première présentation au public dans le Musée de la Grange-à-l'Evêque à Sion, les stèles du Petit-Chasseur continuent de nous parler et de livrer des bribes de leur histoire. A travers ces statues gravées, un peu de la mémoire des hommes et des femmes qui les ont taillées et les ont contemplées nous parvient.