Ce mémoire se focalise sur la verbalisation d'enseignants de classe d'accueil concernant leurs pratiques intégratives avec les élèves allophones. Plus précisément, nous nous intéressons aux moyens et aux ressources mis en place par les enseignants de classe d'accueil travaillant en REP (réseau enseignement prioritaire) et en non REP visant l'intégration scolaire des élèves allophones. Ainsi, nous nous demandons s'il existe des différences entre des établissements scolaires REP et non REP. Dans cette optique, nous cherchons à identifier : Ce qui est mis en place par l'institution et par les enseignants en REP et en non REP ? Les types d'intégrations visées par ces deux lieux ? Est-ce une question de REP ou de non REP ? Hypothèse : Comme les REP ont plus de moyens, il y aurait des conséquences sur le travail des enseignants de classe d'accueil. A l'aboutissement de notre recherche, nous constatons que les variables d'établissements scolaires en REP et en non REP n'ont aucune incidence sur les moyens mis en place pour les élèves allophones tant au niveau institutionnel qu'au niveau des pratiques des enseignants. Ainsi, les moyens dépendent de divers facteurs : la culture de l'établissement scolaire ; des conceptions d'enseignement de chaque enseignant ; des attentes du titulaire de classe d'accueil ; de la collaboration de ce dernier avec l'enseignant de classe ordinaire. C'est la combinaison de l'ensemble de ces facteurs qui façonne les moyens mis à disposition et qui vise une intégration des élèves allophones dans le système scolaire genevois.