Le projet est le lieu de contradiction entre le programme, le site et le sujet créatif. Pour résoudre cette contradiction par le choix du projet, le projeteur a besoin d'une posture ou philosophie pour survivre. Il n'y a pas de méthode, mais il est nécessaire d'avoir une approche. Cet article porte un regard sur deux manières bien différentes d'enseigner le projet, illustrées par deux récits d'expériences pédagogiques. L'une consisterait à fournir aux apprenants un cadre où développer leurs propres postures projectuelles (Genève) alors que l'autre entend la pédagogie du faire projet comme une instruction des étudiants à une posture projectuelle donnée (Tokyo). Secondairement, ces deux témoignages d'expériences pédagogiques mettent en lumière l'émergence de biais cognitifs comme levier du faire projet chez les apprenants et amènent à se questionner la pertinence de leur recours dans le cadre pédagogique de l'enseignement du projet urbain.