Cette thèse analyse les discours des gynécologues-obstétriciens sur la gestion du risque et de l'incertitude dans la pratique du dépistage prénatal. Lors de la prise en charge de la grossesse, les professionnels sont tenus à proposer différents examens quantifiant notamment le risque de trisomie 21. Trois dimensions rendent compte des différentes stratégies adoptées. La dimension « relationnelle » permet d'appréhender la logique du risque au sein du colloque médecin-patiente. La dimension « technique » permet d'interroger la tension entre quantification du risque et permanence de l'incertitude. Enfin, la dimension « politique » permet d'analyser l'intégration des recommandations issues des instances de la santé publique. La continuité entre les stratégies sectorielles décrites par les médecins est mise en lumière à travers une typologie fondée sur l'« expertise biomédicale », le « paternalisme bienveillant » et l'« expertise critique ».